Demandez, ne devinez pas : apprendre de vos lecteurs

Durée de l'activité : 2 min

Objectif : Encourager les professionnels à demander du retour à leurs lecteurs pour améliorer la clarté, éviter les suppositions et rendre la communication plus inclusive et efficace.

Dans un monde rempli d’informations — courriels, sites web, réseaux sociaux, rapports — la clarté n’est pas seulement utile, elle est essentielle.
Pourtant, nous écrivons souvent comme si nos lecteurs pensaient comme nous. Nous supposons qu’ils comprendront nos sigles, suivront notre logique et s’intéresseront à nos sujets. Résultat : confusion, frustration et perte de lien.
La solution est simple, mais puissante : demandez, ne devinez pas.
Quand nous sollicitons les retours de nos lecteurs, nous arrêtons de deviner ce dont ils ont besoin et nous commençons à apprendre ce qui fonctionne vraiment.

Les limites de la supposition

Nous sautons parfois des étapes dans nos explications parce qu’elles nous semblent « évidentes ». Mais ce qui est évident pour l’un peut être flou pour l’autre.
Supposer que l’autre comprend est risqué — surtout dans des environnements variés comme les lieux de travail, les services publics ou les espaces culturels, où les personnes viennent de contextes différents et n’ont pas toutes le même niveau de langue ou de formation.

Pourquoi il est important de demander

  • Demander un retour à ses lecteurs, c’est une marque de respect.
    C’est dire : « Ton expérience compte. Ta compréhension compte. »
    C’est essentiel pour atteindre des personnes de cultures, de capacités et de niveaux de lecture différents. Demander, c’est inviter les lecteurs à construire le message avec nous — à nous dire ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
  • Même une question simple comme : « Est-ce que c’était clair ? » ou « Qu’est-ce qui était difficile à suivre ? » ouvre la porte à une meilleure compréhension.
    Quand c’est possible, tester un texte avec de vrais utilisateurs ou en discuter avec des lecteurs aide à repérer des points flous qu’on ne voyait pas soi-même.
    Ainsi, nous ne devenons pas seulement de meilleurs rédacteurs : nous devenons de meilleurs écoutants.
  • Quand les enseignants ou les communicants supposent que leurs lecteurs comprennent sans vérifier, ils risquent d’en exclure certains à cause d’un langage trop complexe. En revanche, en posant des questions et en encourageant les retours, ils peuvent adapter leur communication aux besoins de chacun et faire de l’inclusion une réalité naturelle.

Ce que nous apprenons

  • Quand nous demandons au lieu de deviner, nous faisons souvent des découvertes inattendues. Un formulaire que nous pensions simple peut en réalité sembler compliqué. Nous pouvons apprendre qu’une image aide beaucoup, ou qu’un texte plus court est plus efficace.

Mais surtout, nous comprenons que la communication ne dépend pas de ce que nous disons, mais de ce que les autres comprennent.

Une habitude, pas une action unique

  • Apprendre de ses lecteurs n’est pas une étape isolée : c’est un état d’esprit.
    Poser des questions devient une habitude — avant de publier une page web, d’envoyer une infolettre ou de concevoir une affiche. Cela devient une méthode de travail : rédiger, demander, ajuster.
  • Plus nous le faisons, plus nous gagnons en confiance — non pas parce que nous devinons mieux, mais parce que nous écoutons mieux.

Réflexion

Quand avez-vous demandé pour la dernière fois à quelqu’un un retour sur la clarté de votre message ? Qu’avez-vous appris ?

À vous d’essayer :

Trouvez un courriel ou un document que vous avez récemment écrit.
Demandez à un collègue : « Quelle partie pourrait être plus claire ? » Notez ce que vous changeriez.