Objectif : expliquer comment le langage clair soutient l’accessibilité numérique et comment il se relie aux directives pour l’accessibilité des contenus web (WCAG) du W3C afin de rendre les contenus utilisables par tous.
Quand on parle d’accessibilité numérique, la plupart des gens pensent aux aspects techniques : lecteurs d’écran, textes alternatifs, navigation au clavier. Ces éléments sont essentiels, mais ils ne résolvent qu’une partie du problème. Pour être vraiment accessibles, les sites web doivent aussi utiliser un langage compréhensible.
Les Web Content Accessibility Guidelines (WCAG), développées par le World Wide Web Consortium (W3C), constituent la norme internationale en matière d’accessibilité numérique. Elles sont souvent utilisées par les gouvernements et institutions publiques pour rendre les sites web et outils numériques plus inclusifs. Une section clé de ces lignes directrices est la Guideline 3.1 : Readable, qui porte sur la manière d’écrire et de présenter les contenus pour en faciliter la compréhension.
3.1.1 Language of Page exige que la langue principale d’une page soit définie dans le code. Cela aide les lecteurs d’écran à prononcer correctement les mots. 3.1.2 Language of Parts ajoute que tout passage dans une autre langue doit aussi être balisé. C’est particulièrement important pour les sites contenant des citations, des termes techniques ou des noms étrangers.
D’autres critères portent sur la clarté : 3.1.3 Unusual Words impose d’expliquer les mots difficiles ou techniques. 3.1.4 Abbreviations exige que l’utilisateur puisse accéder à la forme complète de toute abréviation, ce qui aide les personnes ayant des difficultés de mémoire ou de décodage. 3.1.5 Reading Level recommande de proposer des alternatives plus simples si le contenu dépasse le niveau du collège. 3.1.6 Pronunciation suggère d’ajouter un support de prononciation quand le sens d’un mot dépend de sa manière d’être dit (par exemple pour des noms écrits en alphabet non latin).
Ces lignes directrices sont particulièrement utiles pour les personnes avec un handicap cognitif ou des troubles de l’apprentissage, celles qui utilisent des lecteurs d’écran ou des outils de synthèse vocale, et les utilisateurs multilingues. Mais les bénéfices sont plus larges : un langage plus clair profite à tout le monde.
Le langage clair et l’accessibilité sont étroitement liés. Même si une page est techniquement conforme, elle peut rester inutilisable si le contenu n’a pas de sens pour l’utilisateur. Les rédacteurs ont un rôle central pour combler cet écart.
Pour vérifier l’accessibilité technique, essayez des outils comme WAVE. Bien qu’il n’évalue pas votre écriture, il peut signaler des problèmes structurels nuisant à l’utilisabilité.
À essayer :
Utilisez WAVE pour analyser une de vos pages web ou documents afin de résoudre les problèmes techniques. Puis relisez votre contenu :
Utilise-t-il un langage clair, sans jargon inutile, avec des explications pour les mots ou abréviations inhabituels ? Votre lecteur saurait-il quoi faire ensuite ?